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Aldo Mozzini

Einzelausstellungen
2011 Frohe Ussicht, Samstagern mit Oppy de Bernardo
2010 villa du parc,centre d’art contemporain, Annemasse
2008

le invasioni barbariche, La Rada Locarno (mit Oppy de Bernando)

Hinter der rauchfreien Zone Kunstraum Baden(mit Christine Hunold)

2007 „Paravento“, Kunstkammer AZB Schlieren ( Auswahl)
2005

„La città divisa“, Kunstraum Walcheturm, Zürich

„ Comune di Camorino“, White Space, Zürich

1995 IGHalle Alte Fabrik, Rapperswil ( mit Stefan Vollenweider)
1991 Galerie Nada Relic, Zürich

 

Gruppenausstellungen
2011

Môtiers 2011 – Art en plein air mit Oppy de Bernardo

2010

AZB for Ever, Helmhaus Zürich (April)

Handvoll Kunst, auf die „Stadt Bern“in Thun

Microcollection presenta Oppy De Bernardo & Aldo Mozzini al Castello di Jerago Milano il 24-25 aprile

unter Bäume Wädenswil (Kuratorin Susanne Wintsch)(September)

2009

Dienstgebäude Zürich, Jahresaustellung (Dezember)

Werk- und Atelierstipendium der Stadt Zürich

Cahier d’Artiste 08/09 SwissAward Basel

Kunstraum im Engländerbau Vaduz (Kuratorin Sibylle Omlin)

2008

Nationale Kunstausstellung – Historischer Autofriedhof Gürbetal, Kaufdorf (Kurator: Heinrich Gartentor)

Seek Refuge Venezia Mestre

2007

Kunstszene Zurigo

Torno Subito Atto II, Substitut Berlin (Kurator: Noah Stolz)

Mutamenti, castelli di Bellinzona

Stipendienwettbewerb für Bildende Kunst der Stadt Zürich, Helmhaus Zürich

2006 Strutture, i sotterranei dell’Arte, Monte Carasso (TI) ( Auswahl)

Meine Werke – seien es Objekte, Installationen oder auch fotografische Serien – handeln  oft von urbanen Situationen und städtebaulichen Thematiken.
My creations – be they objects, installations or photographic series – often reference urban situations and urban themes.
Ich bevorzuge diejenigen Interventionen, die durch Einfügen eines Fremdkörpers, in einen gegebenen Kontext eingreifen. I prefer interventions which involve the introduction of a foreign object into a given context.
Die mit unprätenziösen Materialien erstellten raumhaften Skulpturen reagieren auf die Gegebenheiten und versuchen, diese in ihrer Wirkung/ Erscheinung zu verändern. The space-enhancing sculptures made out of unpretentious materials react with the given situations and try to alter their appearance.
Ich bediene mich der Bescheidenheit der Materialien und vor allem auch der leicht skurrilen Poesie, welche mit einfachen Materialien in einem alltäglichen Kontext generiert werden kann, um dadurch komplexe Sachlagen zu rekonstruieren, zu karikieren und damit zu kommentieren. I explore the modesty of the materials and especially the vaguely farcical poetry that can be generated using simple materials in an everyday context to reconstruct complex situations, to caricature it and thereby to make a comment.
Die entstehende Irritation ist nicht Selbstzweck, sondern ein Hinweis der Befragung der materiellen Wirklichkeit die uns umgibt, uns beeinflusst und uns bestimmt. The resulting irritation is not an end in itself, but rather a hint of the questioning of material reality that surrounds us, affects us and determines us.
  Meine Arbeiten bauen stets auf die primären Erfahrungen des menschlichen Seins, des Körpers, der Räume und der Dinge auf. My work investigates the primary experience of the human being, the body, the space and objects.
Mein Blick ist weder bejahend noch berechnend oder zynisch. Es geht mir vielmehr um eine kritische Reflexion der Gegenwart mit Humor und Selbstironie. My view is not affirming, calculating or cynical. It’s is a rather a critical reflection of the present with humor and self-irony.

Diese Reflexion mündet in Werken, die durch ihre Fragilität und Instabilität ganz sanft Gemeinplätze zum Wanken bringen. This reflection leads to works that, through their fragility and instability, they very gently undermine the commonplace.

 

de l’art de faire

doucement vaciller les lieux communs

 

Révéler la petite poésie povera des matériaux et des ambiances de notre banal quotidien, qu’il soit urbain, rural ou rurbain, est au coeur du travail d’Aldo Mozzini, artiste suisse décalé, opérant le plus souvent dans le hors champ de l’air du temps. Brinquebalantes, bricolées, rudimentaires, éphémères, ses oeuvres font référence quelque part à son Tessin natal, mais il ne faut y voir ni hommage élogieux à de vernaculaires travers ni campagne cynique en faveur de vieux fonds de terroir. Il s’agit davantage d’une interrogation profonde sur l’idée même d’identité. Certaines créations de Mozzini renvoient effectivement l’observateur à quelques archétypes couramment utilisés en matière de marketing touristique pour donner du Tessin une image de territoire pépère, tranquille, paisible, une image de réserve naturelle préservée ; mais l’art et la manière avec lesquels le tessinois s’empare de ces visions idylliques dégagent une impression de fragilité et d’instabilité qui font doucement vaciller les lieux communs du genre sentiment d’appartenance, identité régionale, appellation d’origine,racines, patrimoine historique, arts et traditions populaires…

 

comme un écho

 

On aurait tort cela étant de chercher à tout prix un lien, une parentée directe ou indirecte avec le Tessin dans tout ce que produit Aldo Mozzini. Il y a bien d’autres sources, bien d’autres histoires à moitié racontées, foison de filons, quantité de moules et matrices esthétiques dans les modes opératoires de cet artiste. Quel que soit le média utilisé : écrit, sonore ou visuel. Quel que soit le matériau employé : bois, papier, toile, bâche, verre, miroir, etc. Il y a, par exemple, des traces évidentes de l’héritage des constructivistes et des suprématistes dans les tableautins plus ou moins monochromes, blanc cassé sur fond blanc, accrochés çà et là. Il y a, autre exemple, sinon une ressemblance comme un écho, sinon une citation comme une façon de faire la même chose mais autrement entre les nichoirs de Mozzini et ceux de Kawamata, entre le Grand Palais de Mozzini et les architectures de portes et fenêtres d’Ai Wei Wei. Il y a enfin, ponctuant cette exposition, une jolie série de pieds de nez adressés aux banques suisses (lingots d’or Sans Titre planqués dans l’alcôve du Passage John Cage), aux frontaliers et autres résidents migrant sans cesse entre Savoie et Genevois et vice versa (lotissement de Nichoirs pour une vie à huis clos dans le Parc Montessuit). comme des gammes Pour sa première exposition personnelle en France, Aldo Mozzini a choisi de présenter cela étant plusieurs créations spécifiquement conçues pour la Villa du Parc. Outre la nouvelle série ci-avant dite de Nichoirs à oiseaux désespérément hermétiques, le public du centre d’art pourra donc découvrir un logo vert tendance bio labellisant le prénom Aldo sur lequel viennent se greffer des étagères pour paires de tongs pas cher (Véranda Christophe Cuzin), une étrange forêt d’arbres sommairement esquissés (Plateau Robert Morris), un drôle de cabinet de curiosités rempli de projets non réalisés et d’oeuvres inachevées ou en pièces détachées (Chambre Philippe Dubois), une étonnante série de dessins qui sont comme des gammes que ferait l’artiste histoire de ne pas perdre la main (Passage John Cage), un petit Salon avec faux parquet, faux judas, faux lustre vénitien, faux pilastres, rideaux de commedia et vrais portraits de l’artiste (Chambre Samuel Beckett). Et des tas d’autres choses qui font que le visiteur se sent en permanence dépaysé, déboussolé, invité à passer sans bagages ni sas de décompression d’une ambiance à une autre, d’un climat à un autre, d’une culture à une autre, d’une série d’objets d’art devant lesquels il a le sentiment d’une étrange familiarité (nichoirs, tongs,tabourets, chaises…) à une série de questions pièges pour quiconque oserait se vanter d’avoir réponse à tout – c’est quoi ces nichoirs déceptifs, impénétrables ? et ces chaussures aux semelles plates comme des grumes ? et ce lustre déguisé en sapin de Noël ? et cette vue imprenable sur les salles du palais de feue la tsarine Catherine qu’on découvre via le judas que l’artiste a mis là ?…

Karine Vonna

directr ice de la Vi l la du Parc Annemasse